La rhinoplastie esthétique a pour but de modifier la forme du nez afin de gommer les disgrâces présentes depuis la naissances (congénitales) ou acquises suites à un traumatisme.
Les demandes les plus fréquentes concernent la réduction d’une bosse sur le dos du nez, le raccourcissement de la pointe du nez, la remontée d’une pointe du nez tombante, la correction d’une déviation du nez.
Lors d’un premier rendez vous, le chirurgien va prendre le temps de comprendre quelle est la réelle demande du patient et vérifier si la demande esthétique n’est pas associée à un problème fonctionnel, c’est à dire une insuffisance de respiration par le nez (rhinoplastie fonctionnelle ). Il est également important de vérifier si des interventions ont déjà été effectuées auparavant sur le nez car la prise en charge peut être sensiblement différente (rhinoplastie secondaire). Enfin, un interrogatoire précis recherchera des antécédents médicaux ou chirurgicaux qui peuvent avoir une influence sur la rhinoplastie.
L’examen clinique est un temps important qui va permettre d’apprécier les défauts d’architecture du nez. La palpation de os du nez, des cartilages et de la peau précise le diagnostic et conduit le chirurgien à l’ébauche d’un plan de traitement. L’examen des fosses nasales est effectué à l’aide d’une camera pour mettre en évidence une déviation de la cloison nasale ou une anomalie de volume des cornets qui pourrait gêner la respiration.
Plusieurs photos du visage sont prises et vont servir de support à l’explication de l’intervention chirurgicale au patient. Une simulation du résultat grâce à un logiciel de retouche photographique sert de base de travail afin que les souhaits du patient et le projet du chirurgien soient les plus cohérents possible. Les risques opératoires sont évoqués afin de respecter le devoir d’information.
Un délai de réflexion est ensuite nécessaire avant une deuxième consultation lors de laquelle le projet sera finalisé et les questions inhérentes à la rhinoplasties seront un nouvelle fois abordées.
La rhinoplastie se déroule sous anesthésie générale. L’hospitalisation est le plus souvent ambulatoire avec une entrée à la clinique le matin et une sortie en fin de journée.
L’essor des techniques de rhinoplastie conservatrice ou “preservation rhinoplasty” conduit à être le moins agressif possible sur les tissus qui constituent le nez. Les cicatrices sont à l’intérieur du nez et parfois, une cicatrice entre les deux narines est nécessaire (voie ouverte). Les dissections se font dans des plans naturels respectueux des tissus. L’architecture osseuse et cartilagineuse du nez est, dans la mesure du possible, respectée. La découpe des os du nez est effectuée à l’aide d’ultrasons (rhinoplastie ultrasonique). Une déviation de la cloison nasale peut être corrigée au cours de la même intervention. On parle alors de septo-rhinoplastie.
Les fils de suture à l’intérieur du nez sont résorbables. Ceux placés sur la peau seront retirés une semaine après l’intervention. Si la cloison nasale est redressée, des plaques en silicone peuvent être placées à l’intérieur de chaque narine afin de maintenir la stabilité pendant 1 semaine. L’intervention se termine par la mise en place d’un attelle en résine sur le nez qui sera retirée 7 jours après.
Les nouvelles techniques de rhinoplastie évoquées précédemment permettent des suites opératoires plus simples qu’il y quelques années.
Les douleurs après une rhinoplasties sont faibles et facilement calmées par des antalgiques simples. Des lavages des fosses nasales sont recommandés afin de restaurer au plus vite la respiration. Un nettoyage quotidien des cicatrices est nécessaire jusqu’au retrait des fils.
Les suites opératoires sont marquées par un oedème du nez et des paupières. Des ecchymoses peuvent apparaître sous les yeux pendant quelques jours.
Il faut attendre un quinzaine de jours avant que le nez soit présentable et que la vie sociale ou professionnelle puisse être reprise. L’oedème de la pointe du nez mettra davantage de temps à se résorber. Le résultat commence à être apprécié à partir de deux mois. Le résultat définitif ne pourra pas être évalué avant un an car les tissus vont subir des phénomènes de rétraction durant tout cette période.
Dans les mains d’un chirurgien expérimenté, il peut être nécessaire d’envisager une retouche après rhinoplastie dans 10 à 15% des cas. En effet, un résultat initialement satisfaisant peut se modifier lorsque l’oedème disparait et que la peau retrouve sa finesse. De petites irrégularités ou des asymétries peuvent alors apparaitre.
Dans la plupart des cas ces anomalies sont accessibles à des techniques de rhinoplastie médicale basées sur des injections d‘acide hyaluronique ou de graisse sous anesthésie locale. Certaines corrections plus complexes peuvent justifier une nouvelle intervention chirurgicale sous anesthésie générale (rhinoplastie secondaire).