Dans les suites d’une rhinoplastie la douleur est très modérée et clamée par des antalgiques simples. Les patients ne se plaignent que très peu des douleurs après l’opération. Ils sont davantage perturbés par la gène respiratoire temporaire potentielle ou l’œdème des paupières.

Si la déformation du nez est secondaire à un accident ou entraine une gène respiratoire, la chirurgie peut être prise en charge en partie par la sécurité sociale et votre mutuelle. Il faut dans ce cas effectuer une demande d’entente préalable à la sécurité sociale à l’aide d’un formulaire que vous remettra votre chirurgien. Cela débouche fréquemment sur une convocation par le médecin conseil de la sécurité sociale qui permettra de vérifier le bien fondé de la prise en charge. 

Dans ce cas de figure, le coût d l’intervention (incluant anesthésie et hospitalisation) est au maximum de 3000 euros.

Si l’indication de rhinoplastie est purement esthétique, les frais de l’intervention , de l’anesthésie et de l’hospitalisation sont à la charge du patient. Le coût global du projet est varie entre 4500 et 5500 euros.

La rhinoplastie ultrasonique est une technique de rhinoplastie qui utilise les ultrasons pour la découpe et le remodelage des os du nez. Cet outil est de plus en plus utilisé par les chirurgiens spécialistes en rhinoplastie car il permet un geste très précis, peu traumatisant et respectueux des tissus. Grace à cette technique chirurgicale, les suites opératoires sont aussi plus simples car les œdèmes et les ecchymoses sont moins marqués.
La rhinoplastie conservatrice ou Preservation Rhinoplasty, est la tendance actuelle à respecter le plus possible l’anatomie du nez lors de l’intervention chirurgicale. Les dissections se font dans des espaces qui préservent les muscles, les ligaments, les cartilages afin que les résultats soient les plus naturels possibles.
Le push down est une technique de rhinoplastie conservatrice qui consiste à corriger une bosse sur l’arête nasale en la poussant à l’intérieur du nez après avoir fragilisé les os du nez avec les ultrasons. Cd type de chirurgie évite d’enlever la bosse, respecte l’anatomie du nez et permet d’obtenir une arête nasale parfaitement naturelle.
La durée opératoire d’un rhinoplastie est en moyenne de deux heures. Les rhinoplasties secondaires sont plus complexes et peuvent prendre jusqu’à 4 heures.
Si la rhinoplastie est prise en charge par la sécurité sociale, un arrêt de travail de 15 jours est prescrit par votre chirurgien. Cela correspond à la période d’éviction sociale pendant laquelle des ecchymoses sont visibles et l’œdème est encore présent. Si la rhinoplastie est une chirurgie purement esthétique alors il n’est pas possible d’obtenir un arrêt de travail.
Un arrêt des sports à risque de traumatisme facial est requis pendant 3 mois. il s’agit du délai nécessaire pour obtenir une consolidation de os du nez après l’intervention. La prise des sports d’endurance comme la course à pied ou le vélo peut s’envisager 1 mois après l’intervention en augmentant très progressivement l’intensité.
Comme avant toute chirurgie, une arrêt du tabac est requis au moins 3 semaines avant l’intervention et au moins 1 mois après l’intervention. En effet, le tabac augmente les risques de saignement, de nécrose de la peau, d’infection du site opératoire. De plus, les risques de faire une complication pulmonaire lors de l’anesthésie générale sont augmentés.

Lorsque la rhinoplastie ne concerne que la correction de la forme du nez, il n’est plus nécessaire de mettre des mèches à l’intérieur des fosses nasales. 

Lorsqu’une correction de la cloison nasale (septoplastie)  est associée à la rhinoplastie, des attelles en silicone sont placées à l’intérieur du nez pour maintenir la rectitude de la cloison. Leur retrait, une semaine après l’intervention, est désagréable mais beaucoup moins douloureux que le retrait de mèches qui étaient utilisées par le passé.

Votre chirurgien vous proposera de faire une simulation du résultat envisagé de votre rhinoplastie grâce à un logiciel de morphing s’appuyant sur une photo de profil ou en 3D de votre visage. Plus qu’un document contractuel, il s’agit d’un outil qui permet au patient et au chirurgien de travailler ensemble afin de s‘assurer que le résultat escompté convient aux deux parties. Le chirurgien s’appuiera sur ces photos pour guider son geste chirurgical mais ne peut en aucun cas garantir que le résultat final de la rhinoplastie sera identique à la simulation. Pour des raisons légales, aucun document concernant cette simulation ne sera remis au patient

Les complications après rhinoplastie sont rares.
Un saignement léger est possible après l’intervention mais il se tarit très vite si le patient reste au calme.
L’incision pratiquée entre les deux narines peut présenter un défaut de cicatrisation et rester visible à terme. Pour éviter cela il faut pratiquer des soins locaux de nettoyage méticuleux et appliquer régulièrement de la vaseline jusqu’à la disparition des croûtes. Une protection solaire vous sera également prescrite afin éviter la pigmentation de cette cicatrice.
Une diminution du goût et de l’odorat peut apparaitre après l’intervention et perdurer quelques mois. Cette complication est temporaire et n’est pratiquement plus décrite de puis que nous utilisons les ultrasons pour la découpe des os du nez.
Lorsque l’intervention comporte un temps de correction d’une déviation de la cloison nasale, il est possible de voir apparaitre dans les suites opératoires une petite perforation de la cloison. Cette complication est rare et n’est pas grave. Elle peut être gênante car elle induit la formation de croûtes et peut générer un sifflement lors de la respiration.
Les infections sont très rares en rhinoplastie, même si l’intervention se déroule à proximité des fosses nasales dans lesquelles sont naturellement présents de nombreux microbes.
Des lésions de la peau du dos du nez peuvent apparaitre au retrait de l’attelle qui maintient les os du nez pendant la semaine qui suit l’intervention. Il s’agit le plus souvent d’irritations superficielles qui disparaissent avec des soins locaux.

L’anesthésie générale est requise pour une rhinoplastie primaire. Il s’agit en effet d’une intervention qui dure en moyenne 2 heures et qui nécessite une parfaite immobilité du patient. Les retouches de rhinoplastie, qui peuvent être nécessaires pour gommer d’éventuelles imperfections, sont par contre envisageables sous anesthésie locale si elles ne sont pas trop complexes.
Une gène respiratoire est tout à fait normale dans les semaines qui suivent une rhinoplastie, d’autant plus qu’un geste a été effectué pour corriger une déviation de la cloison nasale. Les lavages réguliers des fosses nasale avec des produits à base d’eau salée permettront de dégager progressivement les voies respiratoires. La diminution progressive de l’œdème situé à l’intérieur du nez aidera aussi à la récupération d’un bonne respiration.

Les traitement homéopathiques du type Arnica en granules débutés 1 semaine avant la chirurgie peuvent diminuer l’œdème post opératoire est les ecchymoses, même si aucune étude scientifique ne l’a démontré.
Il est par contre impératif d’arrêter tout traitement risquant d’augmenter le saignement comme les anti-inflammatoires ou l’aspirine 10 jours avant l’intervention.
Les aliments comme le thé vert, l’ail, l’oignon, les épinard, les asperges, le chou, ou le gingembre sont aussi connus pour favoriser le saignement. Limitez leur consommation.

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Contactez le Dr Jacques Yachouh, chirurgien maxillo-facial à la Clinique St Roch de Montpellier.